Le Tordu et le Droit

Le Tordu et le Droit

Preux mais Niais

 

Ses nombreuses blagues innondent encore aujourd'hui les stations et les antennes et que dire, que dire de ses traits d'esprit corrosifs qui ont sans doute bercé les oreilles et donné des idées aux humoristes d'aujourd'hui.........

 

 

On disait de lui qu'il était un vaillant comique à braver toujours la bêtise de son temps.

 

 

Pourtant, cela n'empêcha pas celui-ci d'en faire une grosse, une pas très jolie.

 

 

La notoriété et le succés n'avaient semble-il pas suffi à éteindre les germes nauséabonds de la jalousie chez ce débonnaire au physique douteux mais au talent certain pour qu'un anonyme fît un jour les frais de son ignominie....

 

 

La machiavélique intrigue se situe aux prémisses des années 60, à Paris , dans un quartier chic ou les bonnes manières ont cours et ou marche un savoir vivre....du moins apparent.

 

 

En cet après-midi d'automne, la cage d' escalier et l'ascenceur étaient restés longtemps occupés pour les besoins des déménageurs que le nouveau voisin avait embauchés.

 

 

Personne dans le bel immeuble n'avait trouver à redire et l'on acceptait le chantier momentané sans médire, d'autant plus facilement d'ailleurs que l'arrivant portait brillamment la quarantaine à tel point d'ailleurs qu'il faisait se retourner, lorsqu'il les croisait, les demoiselles et même certaines dames de St Germain-des-Près.

 

 

C'est peut-être parce que la nature l'avait un peu trop bien gâté que certains résidents de l'immeuble , sans doute moins bien pourvus , virent d'un mauvail oeil l'arrivée de Monsieur  K et l'humoriste le premier.

 

 

 

Qui peut savoir ce qui se passa dans la tête pourtant pleine de l'illustre saltimbanque ?

 

 

 

Avait-il eu peur de se faire voler la vedette par celui que tout le monde surnommait "Le Nouveau" ?

 

 

Toujours est-il que l'idée de punir M. K germa dans son esprit et que ,jour après jour, elle fit son chemin , un chemin déjà tout tracé dont l'issue ne pouvait qu'être fatale à la victime de cette sombre blague.

 

 

 

Qui était Monsieur  K?

 

 

L'enquête diligentée par la police devait réveler qu'il était un ancien banquier qui s'était retiré des affaires après avoir sombré dans une grave dépression , dépression consécutive à la perte d'un petit être cher qui s'appelait Clémentine dont il était le père et dont la mère inconsolable l'avait quitté .

 

 

On lui avait conseillé de quitter l'ancien appartement familial pour se donner une chance d'oublier le terrible malheur qui l'avait frappé .L'emménagement dans de nouveaux locaux devait l'aider à tourner une lourde page ....

 

 

 

Tout cela, il semble bien qu'alors, son bourreau l'ignorait, ne voyant en M. K qu'un intrus imméritant forcémment gâté par la vie puisqu'il avait été avantageusement doté par la nature.

 

 

 

 

La haine est souvent aussi aveugle que l'amour.....

 

 

 

Venons- en au forfait de l'humouriste!

 

 

 

Ce dernier savait que la chambre à coucher de son voisin était située pile en-dessous de son propre salon et, chaque nuit, vers 1 heure du matin, il se levait , se dirigeait doucement dans son salon et debout dans la pénombre, au milieu de la pièce, faisait tomber une bille d'acier, à intervalles réguliers....

 

 

 

Cette bille lourde ne rebondissait pas sur le sol mais faisait, à chaque fois qu'elle le cognait, un bruit sec et dense qui résonnait bruyamment.

 

 

Bien entendu, le sommeil de M. K en fit rapidement les frais écourté qu'il était par ces bruits étranges qui venaient de nulle part....

 

 

 

Il s'en entretint avec ses voisins dont le fameux , mais avec celui-la seulement en dernier, pour ne pas oser déranger l'illustre humoriste pour......"rien".

 

 

 

Rien n'y fit. Personne dans le voisinage , ne savait de quoi "Le nouveau" parlait et le bourreau avait cyniquement feint l'incompréhension, puis l'empathie, puis la complainte.

 

 

Faire semblant est toujours plus facile pour un.....comédien.

 

 

 

De moins en moins frais, de plus en plus fatigué et angoissé par ces symphonies machiavéliques, le pire arriva et c'est la police qui défit le noeud de la corde du pendu qui n'avait pas supporté une autre nuit de vacarme froid.

 

 

 

Il ne sert à rien de préciser que le responsable de cette sinistre farce ne fut jamais inquiété par la police et la justice, protégé qu'il était par sa notoriété et l'on conclut trop vite que M. K avait été victime de sa dépression chronique.

 

 

 

Conclusion:

 

 

 

Selon les dispositions du nouveau code pénal, le fait pour une personne de provoquer la mort d'une autre sans intention de la tuer est une homicide involontaire qui peut être puni , en cas de circonstances aggravantes, de plusieurs années de prison ferme.

 

 

Si le bourreau avait été aussi anonyme que la victime, il ne fait aucun doute qu'on l'aurait convié à un séjour carcéral long.........mais, il ne s'agissait pas de n'importe quel "délinquant " en l'espèce et, malheureusement, ce dernier put continuer dans le........ silence judiciaire sa brillante carrière.



01/05/2010
0 Poster un commentaire
Ces blogs de Politique & Société pourraient vous intéresser

Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 13 autres membres